17 propositions

Le collectif Different Leaders rassemble et met en action collective des jeunes aspirant à développer le leadership éthique, responsable et inclusif nécessaire à la traduction de l’Article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen dans la réalité.

Découvrez ci-après nos 17 propositions, formulées collectivement de par nos vécus et nos engagements pour nos pairs et nos cadets.

Axe 1 : Pouvoir choisir ses études

Proposition 1

Qu’un socle de connaissances minimales lié à l’orientation scolaire et les réorientations possible après le bac soit mis en place pour tous les élèves d’établissements secondaires, quelle que soit leur filière.

Nous défendons cette proposition car...
De nombreux élèves, et en particulier les élèves issus d’un milieu défavorisé, ont des ambitions moins élevées que ce à quoi on pourrait s’attendre compte tenu de leurs résultats scolaires. En France, parmi les élèves ayant de bons résultats dans PISA, un sur cinq ne prévoit pas de faire des études supérieures quand il vient d’un milieu défavorisé alors que cette proportion est très faible quand il vient d’un milieu favorisé.

Les élèves des catégories populaires qui ont plus souvent saisi seuls leurs choix sur la plateforme (54 % contre 39 % des élèves de milieux favorisés) et les étudiants déclarant avoir été seuls au moment de l’inscription sur Parcoursup sont particulièrement nombreux à regretter n’avoir eu aucun entretien personnalisé (53 %) ou échange avec un professeur principal (20 %) à propos de Parcoursup.

La Cour des comptes préconise l’inscription d’un nombre d’heures annuelles consacrées à la mission d’orientation dans les obligations de service des professeurs chargés à titre principal de l’orientation, s’ajoutant aux heures d’enseignement, en contrepartie d’une augmentation de leur rémunération et d’inscrire comme obligatoires dans l’emploi du temps des élèves des lycées généraux et technologiques les 54 heures annuelles consacrées à cette nouvelle “matière” d’orientation. Il semble logique que l’accompagnement à l’orientation, devenant une discipline à part entière, soit évalué comme telle, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Selon la Cour, « les rectorats ne vérifient pas systématiquement la mise en œuvre effective du volet orientation du projet d’établissement. Cette situation constitue un défaut de surveillance manifeste ».

 

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Proposition 2

Que le Ministère de l’Éducation Nationale instaure un système de recours externe pour contester une orientation subie dans le mois suivant la décision de l’établissement.

Nous défendons cette proposition car...
Il est observé qu’à niveau scolaire équivalent, les élèves d’origine modeste se perçoivent comme moins bons scolairement que les élèves d’origine favorisée ; ainsi, à même niveau scolaire en début de 3ème, les élèves d’origine modeste ont une probabilité 11% moins élevée de préférer la seconde générale et technologique que les élèves d’origine favorisée.

A niveau scolaire équivalent, les jeunes issus des catégories les moins favorisées ont des aspirations moins ambitieuses, sont plus influencés par les choix d’orientation de leurs camarades de collège et tendent à s’y conformer.

Pour le collège, le 2e trimestre de la classe de 3ème constitue le moment pour la famille et le collégien d’indiquer les vœux provisoires d’orientation sur une fiche dialogue remise par le collège. Lorsque le conseil est en désaccord avec la demande de la famille, un entretien avec le chef d’établissement est alors proposé à la famille. Si cet entretien ne permet pas d’obtenir un accord, le chef d’établissement notifie sa décision motivée à la famille, qui dispose seulement de 3 jours ouvrables pour faire appel de cette décision devant une commission d’appel.

La commission d’appel est présidée par le Dasen et comprend des chefs d’établissement, des enseignants, des parents d’élèves et des personnels d’éducation et d’orientation.La décision prise par la commission d’appel vaut décision d’orientation définitive.

 

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Proposition 3

Qu’un “Parcours Numérique” soit inclus dans le programme scolaire, de la sixième à la terminale.

Nous défendons cette proposition car...
Cette proposition rejoint la recommandation 1 du rapport d’Anthony Babkine publié en 2020, “Faire du numérique un accélérateur de diversité” qui propose de sensibiliser les collégiens aux opportunités du numérique dans le cadre de l’accompagnement à l’orientation prévu dès la 4e.

Dans le cadre de cette consultation, il est ressorti que les jeunes de zones rurales et milieux populaires connaissent sont mal informés sur les métiers du numérique.

Pour aller plus loin, un parcours numérique dans le parcours scolaire permettrait de proposer une voie différente aux élèves de zones rurales et milieux populaires, dans un contexte de mimétisme familial (plus d’un jeune sur 4 est concerné).

Par ailleurs, cela permettrait de proposer un parcours menant vers des opportunités professionnelles concrètes : les métiers du numérique représenteront 1,75 million de nouveaux emplois d’ici 2030.

Proposition 4

Que les grandes écoles s’engagent à trouver des solutions de financement pour leurs étudiant.e.s boursier.e.s admis.es à leur concours d’entrée.

Nous défendons cette proposition car...
L’accès à l’enseignement supérieur reste inégalitaire en fonction de la catégorie socio-professionnelle d’origine. Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit alors que celle des enfants de cadres s’accroît. Le coût associé à la poursuite de longues études et en particulier dans les cursus de grandes écoles privées, constitue un frein évident à la représentation des enfants issus de milieux modestes dans l’enseignement supérieur.

Entre 2009 et 2019, en moyenne, le prix du cursus dans les grandes écoles privées françaises a augmenté de 77 %, et coûte désormais plus de 50.000 euros. Ce qui constitue une difficulté structurelle dans l’accès à ces grandes écoles.

Les écoles de commerce sont les formations accueillant le moins d’étudiants boursiers (12 %). Plus de la moitié des étudiants dans les sections de technicien supérieur et assimilés (STS) sont boursiers (54 %).

Ajouté à cela, les effets liés à la crise de la COVID-19 pèsent sur les futurs étudiants et étudiantes de milieux modestes, qui subissent un creusement des inégalités liées à l’accès à ces écoles privées. La crise a fait basculer 1 million de françaises et français dans la pauvreté. Un grand nombre d’étudiants financent leur cursus grâce à des emplois étudiants, beaucoup plus difficiles à trouver dans la période. Sans oublier la situation des parents qui dès mars ont pu perdre leur emploi et auront plus de difficultés sur le long terme à soutenir leur enfant dans leur projet.

 

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Proposition 5

Qu’une proportion donnée d’étudiant.e.s boursier.e.s soit exigée dans les écoles de la Conférence des Grandes Ecoles.

Nous défendons cette proposition car...
En 2019, les grandes écoles comptent 27% d’étudiants boursiers sur critères sociaux (Crous) parmi leurs effectifs, contre 38% dans tout l’enseignement supérieur. Pire, l’École normale supérieure (ENS), HEC et Polytechnique en recensent respectivement 19%, 15% et 11%. De nombreux engagements ont déjà été pris par les écoles de la Conférence des Grandes Écoles, cependant l’ouverture sociale reste limitée. En école de commerce, les boursiers représentent seulement 13,5% des effectifs contre 55% dans les sections technicien supérieur et assimilés (sts) et 42% en université.

Si 89% des diplômés de grandes écoles sont en emploi 6 mois après la fin de leurs études, ils ne sont que 86% dans ce cas après 18 mois après un master universitaire. L’écart est encore plus significatif quand on regarde uniquement ceux qui sont en CDI (74% des diplômés école contre 55% pour l’université). D’après les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur, le salaire médian des titulaires d’un master universitaire est de 27.900 euros bruts annuels, 18 mois après la fin de leurs études, contre 33.000 euros pour les diplômés des écoles 6 mois après le diplôme, selon les données de la Conférence des grandes écoles (CGE).

Ainsi les Grandes Écoles offrent des formations d’excellence encore très fermées à la majorité des élèves boursiers. Nous proposons cette mesure comme une mesure transitoire et complémentaire pour l’ouverture sociale des Grandes Ecoles.

 

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Axe 2 : Pouvoir réussir ses études

Proposition 6

Que les familles les plus démunies avec des enfants scolarisés aient accès à des tarifs ou crédits internet à prix modéré en fonction des revenus familiaux.

Nous défendons cette proposition car...
En 2019, 12 % des individus de 15 ans ou plus résidant en France (hors Mayotte) ne disposent d’aucun accès à Internet depuis leur domicile, quel que soit le type d’appareil (ordinateur, tablette, téléphone portable) et de connexion. Le confinement a d’ailleurs été un puissant révélateur des inégalités d’accès à Internet. La fracture numérique est une réalité en France. La première étape est l’accès à l’internet, qui ouvre un monde de formations, d’éducations et de possibilités pour les jeunes enfants de milieux populaires.

Permettre aux parents d’être correctement outillés leur permettrait de jouer leur rôle éducatif plus efficacement et plus sereinement.

 

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Proposition 7

Que chaque élève de seconde ait accès à 1 ordinateur proposé à prix modéré en fonction des revenus familiaux

Nous défendons cette proposition car...
En France, 13 millions de personnes ne sont pas à l’aise avec le numérique. [1] Et pour cause : 79% des hauts revenus sont multi-équipés d’un smartphone et d’un ordinateur contre 51% des bas revenus, ce qui se traduit parfois par un seul ordinateur partagé par foyer, ou l’utilisation d’un smartphone à la place d’un ordinateur. C’est donc sans surprise qu’une personne sur trois manque de compétences numériques basiques.

Si le problème n’est pas nouveau, avec la crise du coronavirus s’est renforcée la solidarité. En avril 2020, la Fondation Ippon distribuait des ordinateurs connectés aux enfants de l’école de Grigny, en région parisienne ; l’association Article 1 récoltait 140 000 € euros auprès du public, et a pu ainsi équiper 350 étudiants en difficulté à travers la France ; la fondation SFR et Emmaüs Connect ont équipé et connecté des milliers de personnes exclues du numérique ; et les régions, comme la région Occitanie ou la Région Ile-de-France ont offert du matériel informatique aux élèves. Cet effort doit être généralisé à l’ensemble des jeunes.

 

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Proposition 8

Que le Ministère de l’Education Nationale instaure un nombre minimum de sorties culturelles par an pour chaque classe de lycée.

Nous défendons cette proposition car...
La catégorie sociale et le niveau de vie conditionnent fortement les pratiques culturelles. Selon l’observatoire des inégalités dans une étude en 2018, 69 % des cadres supérieurs ont visité un musée au moins une fois dans l’année contre 20 % des ouvriers.

En effet, les élèves issus de milieux populaires et ruraux sont davantage touchés par un déficit de culture lié à une faible participation à une vie culturelle.

Or cette ouverture culturelle inégalitaire en fonction du milieu social pèse sur les résultats scolaires et l’accès aux études supérieures.

Ces factures d’ouverture culturelle sont favorisées par le niveau de revenu, un proximité de l’offre culturelle, et se retrouvent en priorité au sein des catégories sociales cadres et professions libérales.

 

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Proposition 9

Que le Ministère de l’Education Nationale offre un programme scolaire plus inclusif (plus de grandes civilisations, histoire de la colonisation, contribution des minorités, etc.)

Nous défendons cette proposition car...
Une historiographie plus inclusive permettrait de mettre en perspective les enseignements reçus à l’école, de valoriser l’identité de chacun et chacune, et de permettre à chacun et chacune d’être en phase à la fois avec sa propre identité, mais de développer également une meilleure compréhension d’autrui.

 

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Proposition 10

Que le Ministère de l’Education Nationale définisse un protocole d’intervention à appliquer auprès de chaque élève en décrochage.

Nous défendons cette proposition car...
De moins en moins de jeunes sortaient du système scolaire sans diplôme avant la crise de la COVID-19. Cette crise fait peser le risque d’une augmentation des décrochages scolaires.

Alors que le décrochage scolaire est un des facteurs les plus importants de risque d’inactivité et/ou de

chômage de longue durée (Scarpetta, Sonnet et Manfredi, 2010). Les jeunes qui ont décroché ont deux fois plus de risque d’être au chômage que ceux qui sont sortis avec un diplôme de niveau CAP ou baccalauréat (Depp, 2016).

Il est nécessaire en cette période de crise de veiller à construire un protocole d’intervention solide, prenant en compte ces réalités et risques.

 

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Proposition 11

Que des dispositifs d’alerte en cas de discrimination et harcèlement discriminatoire soient mis en place dans chaque établissement, permettant la protection des étudiants mais aussi la prévention sur ces sujets.

Nous défendons cette proposition car...
Les élèves, étudiants et étudiantes doivent être protégés des problématiques de discrimination et de harcèlement discriminatoire en leur proposant, à minima, un espace d’échange libre et sécurisé afin de s’exprimer sur le préjudice subit. Cet espace peut être une cellule d’écoute obligatoire afin de ne laisser passer aucun signalement.

La question de la remontée des alertes et du signalement à la justice reste à développer.

De plus, l’accès à l’enseignement supérieur et aux filières d’excellence est déjà un enjeu pour un grand nombre de jeunes, mais une fois l’intégration dans ces écoles, il est crucial de pouvoir s’y épanouir, pour favoriser sa réussite scolaire.

Proposition 12

Que les Ministères de l’enseignement supérieur et du Travail créent un service d’accompagnement à la recherche de stage de fin d’études pour chaque étudiant.e boursier.e

Nous défendons cette proposition car...
Qu’il s’agisse d’étudiants français ou d’étudiants étrangers, force est de constater que sans réseau préexistant et avec un nom à consonance africaine ou maghrébine, les chances d’obtenir un stage de fin d’étude sont drastiquement réduites.

Trop d’entre nous avons eu ou avons actuellement, de réelles difficultés à trouver des stages, malgré nos bonnes notes, nos écoles d’excellente réputation, et nos réseaux associés, ce qui laisse penser que celles et ceux qui n’ont ni le nom de l’école ni le réseau qui vient avec risque une encore plus grande difficulté.

Des initiatives favorisent l’accès au stage de 3ème, qui reste encore un catalyseur d’inégalités, mais ce n’est pas encore le cas pour le stage de fin d’étude, qui pourtant est déterminant pour obtenir son diplôme et entrer sur le marché de l’emploi.

 

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Axe 3 : Pouvoir avoir une carrière qui correspond à ses aptitudes

Proposition 13

Que la formation aux pratiques non discriminantes soit rendue obligatoire pour tous les agents du service public quels que soient leur ancienneté, leur échelon et leur secteur d’activité.

Nous défendons cette proposition car...
En France, au 31 décembre 2017, avec 5,7 millions de personnes employées par la fonction publique, l’Etat est le premier employeur de la France[1]. Ainsi, il a un rôle clé à jouer dans la lutte contre les discriminations de par son rôle d’employeur et son influence indirecte.

De nombreux efforts ont été fait : le déploiement du label diversité, avec 31 collectivités publiques labellisées, l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes conclu le 30 novembre 2018 ou encore la loi du 5 septembre 2018 relative à la liberté de choisir son avenir professionnel, de rénover l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés sont d’autant d’exemples de la volonté de l’Etat de s’engager dans la lutte contre les discriminations.

Cependant les discriminations semblent persister et notamment à l’embauche. Selon le Défenseur du Droit, dans la huitième du baromètre de l’Organisaition Internationale du Travail (OIT), [2] les chômeurs et chômeuses d’origine étrangère sont plus enclines à dire avoir subi une discrimination lors d’un entretien d’embauche (74% , +10 points par rapport aux autres demandeurs d’emploi). Seulement 15% ont entrepris des démarches pour faire reconnaître la discrimination. Au sein de la fonction publique, 32 % des agents du public indiquent avoir subi des discriminations.

Il est ainsi primordial que les agents publics quel que soit leur échelon et contact avec le public soit formés aux pratiques discriminantes. Car cette discrimination nous pouvons la retrouver à toutes les échelles, selon le rapport confiée à Yannick l’Horty [3] pour le premier ministre, l’origine géographique exerce un effet négatif très marqué sur les chances de réussite aux épreuves d’admissibilité des concours de l’Etat.

Ne pas être né en France métropolitaine diminue significativement les chances de réussite à l’écrit dans 7 concours sur les 8 évalués par le rapport. Il existe aussi des effets d’une localisation parisienne, cela se traduit par un net avantage sur les probabilités de succès aux épreuves écrites dans 12 concours sur les 14 évalués pour ce sujet. L’objectif du rapport de Yannick Horty , commandé par le premier ministre était d’évaluer le risque de discrimination dans l’accès à l’emploi public pour les différentes voies de recrutement. A la question le recrutement par voie de concours est-il suffisant pour se prémunir contre tout biais discriminatoire ? Le rapport répond sans ambiguïté par la négative (p 86). Le rapport certifie qu’il manque à la fonction publique dans son ensemble un outil de suivi de l’égalité d’accès à l’emploi, dans des domaines tels que la parité, la diversité, l’origine sociale, le lieu de résidence, l’âge.

Proposition 14

Que l’Etat recense et publie la liste des entreprises certifiées AFNOR Label Diversité & Egalité Professionnelle, et incite les collectivités à les prioriser dans l’attribution d’aides et de marchés publics.

Nous défendons cette proposition car...
Selon le rapport “Discrimination dans le recrutement des grandes entreprises : une approche multicanal” commandé par le Commissariat général à l’égalité des territoires, aujourd’hui l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, régidé par l’Université Paris-Est Marne -La-Valée et le CNRS [1], sur une étude de 5329 teste de discrimination dans l’accès à l’emploi sur 40 entreprises du SBF120 (120 plus grandes capitalisations boursière de france), une discrimination significative et robuste selon le critère de l’origine, à l’encontre du candidat français présumé maghrébin, dans tous les territoires de test peut être mis en évidence.

Le rapport a réussi à mettre en évidence 4 entreprises ayant des pratiques discriminantes quel que soit l’indicateur de discrimination observés : Air France, Altran Technologies, Arkema et Rexel. Sur l’ensemble des entreprises testées, il est estimé qu’un candidat ayant un nom avec une consonance maghrébine a 9,3% de chance d’avoir une réponse de bonne réception ou donnant une information contre 12,5% pour le candidat avec un nom à consonance européenne.

Aujourd’hui, nous n’avons pas connaissance de sanctions ou de mesures significatives ayant été mises en place pour lutter contre les discriminations dans ces grandes entreprises.

Proposition 15

Que la formation sur les stéréotypes, préjugés, et discriminations (droits et devoirs) soit obligatoire tout au long long du cursus scolaire et étudiant.

 

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Axe 4 : Favoriser l’engagement

Proposition 16

Que 2 jours de congés payés pour engagement associatif et solidaire soient ajoutés dans le droit du travail.

Nous défendons cette proposition car...
Aujourd’hui, de plus en plus d’employés ont envie de s’engager dans des missions d’intérêt général pour participer à la construction d’une société plus juste, équitable et libre. Cependant par faute de temps et de moyen, cet engagement citoyen est freiné et limite l’initiative individuelle. Cette initiative individuelle est pourtant le terreau d’une société plus solidaire et apaisée. Une société où chacun contribue de par son temps à une mission d’intérêt général.

En 2018, selon l’ enquête Emploi , la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) est estimée à 29,8 millions de personnes de 15 ans ou plus en France (hors Mayotte). Ces 29 millions de personnes sont d’autant de personnes qu’il serait possible de mobiliser pour alléger les responsabilités de l’Etat et créer plus de cohésion. Ces 29 millions de personnes représentent une vague immense de talents et de compétences. Il existe l’économie sociale et solidaire qui engage plus de 2,37 millions de salariés, ce qui représente notamment 10,5% de l’emploi en France, cependant cette économie n’est pas encore majoritaire et seulement un tiers d’entre eux accepteraient de sacrifier une partie de leurs revenus pour exercer un emploi qui a du sens selon l’étude Bien être, recherche de sens, implication dans la gouvernance des entreprises menée en début d’année par l’Ifop pour Philonomist [1].

Ainsi il y a une nécessité d’introduire l’engagement citoyen au cœur des entreprises, au cœur des métiers, pour cela l’Etat et le Ministère du Travail doivent accompagner les entreprises dans la mise en place de congé solidaire rémunéré.

Proposition 17

Que l’Organisation des Nations Unies reconnaisse la Journée Mondiale de l’Égalité des Chances comme une journée mondiale officielle.

Nous défendons cette proposition car...
En 2015, le collectif Different Leaders créé la Journée Mondiale de l’Égalité des Chances (JMEC), avec comme double objectif :

faciliter la réussite académique et professionnelle des jeunes de milieux modestes
interpeller les décisionnaires des secteurs public et privé sur leur responsabilité en la matière

En hommage au combat de Nelson Mandela pour l’accès à l’éducation de qualité pour tous et toutes, le collectif fixe la date de la Journée Mondiale de l’Égalité des Chances à la date de sa mort, le 5 décembre de chaque année.

Depuis sa création, la JMEC a été célébrée à Paris, Lyon, Clermont-Ferrand, Romans-sur-Isère, Toulouse et Marseille, mais aussi en Espagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Maroc… Elle touche entre 3000 et 6000 participant.e.s aux ateliers, conférences, projections et débats par an. En 2020, la JMEC compte plus d’une cinquantaine d’évènements en France, en Belgique, Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Niger, RDC, Sénégal et Mali.

Sa reconnaissance à l’Organisation des Nations Unies, permettrait de démocratiser ces événements à travers un grand nombre de pays, en affirmant cette volonté d’une égalité des chances réelle.